CRISE DE LOGIQUE 2éme partie Dakar,le 24 Décembre 1994
Les notables disent au prophète : ‘‘ partageons le mystère de la prophétie ; alors nous te laisserons en paix ! ‘‘ Et Dieu de répondre : ‘‘cela ne se partage pas et se partage point. A Moi de protéger les Miens et je sais comment faire …Mes réalités amoindries par la présence des chimères en sommes !’’
‘‘Chez nous, raconte un dignitaire du Cap-Vert, les coloniaux ont toujours compté avec des gens qu’on a souvent appelés les ‘‘forte gueules’’. Les grandes familles léboues ne savaient quoi inventer pour s’opposer à ces individus qui, faute de raison, se servaient de l’insulte pour imposer la raison. A ce moment-là, parait-il, les billets de banques ‘‘ n’étaient pas encore de mise’’…Les blancs ne leur offraient que des biscuits, du vin, et du sucre- car ces produits en provenance du ‘‘paradis’’ les rendaient toujours prêts à détruire quiconque se réclamerait de nobles traditions léboues’’. Et depuis, l’action politique des uns équivaudrait à l’anéantissement pur et simple des autres. Accusateurs et accusés sont désormais devant Dieu pour exprimer leurs différends.
Un primaire croit effectivement que le ‘‘ souffle’’ qui entretient son corps est éternel d’où son goût effréné pour le mensonge !
Interrogé sur la fin scientifique du monde, Mahomet répond : ‘je n’en suis pas plus informé que vous. Mais, il y a des signes qui inquiètent : ‘le jour où les femmes se vêtiront comme des hommes et où les hommes se pareront comme des femmes ; le jour où l’adolescente exigera son titre de princesse et que sa mère sera reléguée au rang de servante ; le jour où le jeune garçon se montrera plus respectueux envers son camarade qu’envers son père et où les va nu-pieds se mettront à ériger des gratte- ciel ; le jour où la Terre se sentira vidée de ses ressources pour permettre à une race de dominateurs de renforcer une panoplie pleine de ruses et d’armes sataniques ; le jour où nos cousines de l’autre côté de la péninsule s’exhiberont comme des possédés rien que faire apprécier leurs charmes, alors il y aura comme une menace suspendue sur l’ensemble de l’humanité’’. Une anticipation assez prophétique sur nécessité de moraliser les systèmes.
‘‘A défaut de léopards, on va fêter les chacals’’ disait souvent Hadj Mactar. Il disait aussi ‘‘ qu’une fois assis sur le dos d’un éléphant, on voit se ‘‘balader’’ les bourricots comme de tristes créatures’’ .A défaut de sérieux, les singeries sont là pour rassurer la clientèle.
Et le trio continue à évoluer pour en arriver à cette conclusion qui veut la cuisine soit une affaire d’hommes- ainsi les sociologues ont-ils bien voulu confronter dans leur vision des choses les gens du Saloum qui, défiant la politique politicienne, considèrent la cuisine comme l’antichambre de deux enceintes : l’une abritant la Royauté et l’autre la Sainteté…Elle n’est faite disent-ils que pour soutenir les efforts d’un bâtisseur et non pour engraisser les paresseux.
L’Europe d’aujourd’hui, elle en a fait une accoucheuse de plaisir : on mange, on boit et on danse beaucoup plus qu’il n’en faut …Et cela, pour la destruction du patrimoine commun ; et cela, pour annoncer le siècle de toutes les infirmités !
Laissons à Eve le temps d’appliquer ses principes afin que les hommes soient moins lourdauds…
CHEIKH AHMED TIDIANE SY
A suivre…..
A découvrir aussi
- COMPLICITE DU SILENCE
- LA VANITE COMME SOURCE D'INSPIRATION Le 28 Déc 1993
- CAUSERIE RELIGIEUSE EN 1950
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 85 autres membres